INSTALLANT NOS TENTES LA OU « LA VIE GEMIT »
- Hnasmdro
- enero 24, 2023
- Expériences MDR
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Chères sœurs;
Il y a 6 mois, j’ai intégré une de nos communautés qui a une réalité tout à fait différente de celle que nous connaissons communément et que j’ai eu à partager jusqu’en ce jour. (C’est-à-dire un style de communauté ou les membres sont généralement de la même congrégation ; partage la même Spiritualité et toutes sont des femmes). L’expérience que je suis entrain de vous partager est toute neuve et unique dans notre congrégation jusqu’en ce jour. Ses origines datent de depuis 2018, dans la partie sud de la rivière Urubamba » Bajo Urubamba » (Dans la forêt Péruvienne).
Nous partageons aussi bien notre vie comme notre mission avec les laïcs (Femmes et Hommes), nos frères Dominicains et nous-mêmes les sœurs Missionnaires Dominicaines du Rosaire. Personnellement, je crois que le fait que notre communauté soit insérée dans une cosmovision circulaire, cela a eu des répercussions positives dans la manière de vivre et partager notre mission avec nos sœurs et frères laïcs. Cela veut dire qu’elles et eux aussi participent à la prise des décisions pour la vie de la mission. Ce qui me pousse à déclarer ici qu’avant même que notre Pape François ait déclaré le mot sodalité, notre peuple originaire le vivait déjà et cela est une réalité dans son quotidien. Nous avons la chance de pouvoir expérimenté ce mot sodalité dans le concret.
Par ailleurs, la dynamique de la pastoral-Mission que j’ai trouvé et qui me semble très bien et appropriée à la réalité actuelle des différentes communautés que nous visitons, part de la mission vers les communautés natives. En d’autres termes, c’est nous qui sortons pour aller à l’encontre de nos sœurs et frères. Raison pour laquelle notre communauté a pour nom « Communauté Itinérante » ; et nous naviguons ces rivières : Urubamba, Mipaya, Pagoreni, Picha et Camisea.
En effet, la mission ne joue plus le même rôle d’autrefois, où la vie de notre peuple tournait autour d’elle, ou mieux encore quand elle était leur centre de référence pour tout. Pour le moment, avec la présence de la mairie et des différents projets de développement, la vie desdites communautés a complètement changé. C’est ici où nous sentons qu’il y a un grand défi, celui de consolider une Eglise qui tiens en compte toute la richesse culturelle amazonienne » visage amazonien » ; dans un contexte où son identité culturelle est justement menacée. Et comme premier pas dans ce désir de faire chemin ensemble, nous avons commencé par étudier une des dialectes de la zone « Le Matsiguenka » ; parce que notre communauté est située là où on parle cette langue.
Je vous quitte avec cette expression Matsiguenka « NOATAVAITA ce qui se traduit A BIENTOT.
Arlette
Depuis la communauté de Kirigueti. (Perú)