BULLE DE PROCLAMATION DU JUBILÉ DE LA PRIÈRE DE L’ANNÉE 2025
- Hnasmdro
- junio 19, 2024
- Expériences MDR
- 0
- 164
“Spes non confundit – L’espérance ne trompe pas (Rm 5, 5)
- L’espérance est le message central du prochain Jubilé.
- Qu’il soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, « porte » du salut (cf. Jn 10,7.9) ;
- que le Jubilé soit pour tous une occasion de raviver l’espérance ! La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons.
TOUS : L’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 1-2.5).
- L’espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé sur la croix et qui est toujours renouvelé et rendu invincible par l’action de l’Esprit Saint.
- L’espérance chrétienne ne trompe ni ne déçoit, car elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour divin : « Qui peut nous séparer de l’amour du Christ ? (Rm 8,35).
- C’est pourquoi cette espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la charité, ce qui nous permet d’aller de l’avant dans la vie.
1) Saint Paul est très réaliste. Il sait que la vie est faite de joies et de souffrances, que l’amour est mis à l’épreuve lorsque les difficultés augmentent et que l’espoir semble s’effondrer face à la souffrance. Et pourtant, il écrit :
TOUS : « Nous nous glorifions aussi dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, la patience la constance, et la constance l’espérance » (Rm 5, 3-4).
- La tribulation et la souffrance sont les conditions typiques de tous ceux qui proclament l’Évangile dans des contextes d’incompréhension et de persécution (cf. 2 Co 6,3-10). Cependant, à travers les ténèbres, une lumière se fait jour : on découvre que l’évangélisation est soutenue par la puissance qui découle de la croix et de la résurrection du Christ.
- Cela donne lieu à une vertu qui est un proche parent de l’espérance : la patience.
1) Nous nous sommes habitués à tout vouloir et maintenant, dans un monde où la précipitation est devenue une constante…. La patience a été mise à mal par la précipitation, causant de graves dommages aux personnes et aux familles ; l’intolérance, la nervosité et parfois la violence gratuite s’ensuivent, générant insatisfaction et isolement.
- À l’ère d’Internet, où l’espace et le temps sont supplantés par le « ici et maintenant », la patience n’est plus de mise dans les foyers. Si nous pouvions encore admirer la création, nous pourrions comprendre à quel point la patience est décisive. Attendre l’alternance des saisons avec leurs fruits ; observer la vie des animaux et les cycles de leur développement respectif.
TOUS : Redécouvrir la patience nous fait du bien, à nous et aux autres. Saint Paul fait souvent référence à la patience pour souligner l’importance de la persévérance et de la confiance dans ce que Dieu nous a promis, mais il témoigne surtout que Dieu est patient avec nous.
Il est « le Dieu de la patience et de la consolation » (Rm 15, 5). La patience – le fruit de l’Esprit Saint – maintient l’espérance vivante et la consolide en tant que vertu et mode de vie.
TOUS : Apprenons donc à demander souvent la grâce de la patience, qui est la fille de l’espérance et, en même temps, son soutien.
- Cette Année Sainte nous guidera vers une autre date fondamentale pour tous les chrétiens : en 2033, on célébrera le bimillénaire de la Rédemption, accomplie par la passion, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus.
- Établir que, le dimanche 29 décembre 2024, dans toutes les cathédrales et co-cathédrales, les évêques diocésains célébreront la Sainte Messe comme ouverture solennelle de l’Année jubilaire.
- Le pèlerinage de l’église choisie pour le rassemblement à la cathédrale est le signe du chemin d’espérance qui, éclairé par la Parole de Dieu, unit les croyants.
- Au cours de l’Année Sainte, le Peuple de Dieu s’exerce à accueillir avec une pleine participation l’annonce de l’espérance de la grâce de Dieu et les signes qui témoignent de son efficacité.
TOUS : Que la lumière de l’espérance chrétienne parvienne à tout homme, comme un message de l’amour de Dieu adressé à tous.
1) Que le premier signe d’espérance se traduise en paix pour le monde, une fois de plus plongé dans la tragédie de la guerre. Le Jubilé nous rappelle que tous ceux qui deviennent « artisans de paix » (Mt 5) seront « appelés enfants de Dieu ».
- La nécessité de la paix interpelle tout le monde et impose la présomption de projets concrets.
3) Regarder l’avenir avec espérance signifie aussi avoir une vision de la vie pleine d’enthousiasme à transmettre, et dans de nombreuses situations cette perspective fait défaut. La première conséquence est que l’envie de transmettre la vie est mise à mal. Dans de nombreux pays, on constate une baisse inquiétante du taux de natalité.
- L’ouverture à la vie, avec une maternité et une paternité responsables, est le projet que le Créateur a inscrit dans le cœur et le corps des hommes et des femmes, une mission que le Seigneur confie aux époux et à leur amour.
- En cette année jubilaire, nous sommes appelés à être des signes tangibles d’espérance pour de nombreux frères et sœurs qui vivent dans des conditions difficiles. Je pense aux prisonniers qui, privés de liberté, outre la dureté de la détention, font l’expérience quotidienne du vide affectif, des restrictions imposées et, dans de nombreux cas, du manque de respect.
- Pour donner aux détenus un signe concret de proximité, je souhaite moi-même ouvrir une Porte Sainte dans une prison, afin qu’elle soit pour eux un symbole qui les invite à regarder l’avenir avec espérance et un engagement renouvelé dans la vie.
3) Des signes d’espérance doivent être offerts aux malades, qu’ils soient à la maison ou à l’hôpital.
TOUS : Les œuvres de miséricorde sont aussi des œuvres d’espérance, qui éveillent dans les cœurs des sentiments de gratitude. Et que la gratitude atteigne tous les professionnels de la santé qui travaillent dans des conditions si souvent difficiles.
- Les signes d’espérance sont également nécessaires à ceux qui représentent eux-mêmes l’espérance : les jeunes.
1) Ils voient souvent leurs rêves s’effondrer. Nous ne pouvons pas vous laisser tomber : l’avenir est fondé sur leur enthousiasme. Qu’il est beau de les voir rayonner d’énergie lorsqu’ils se retroussent volontiers les manches et s’engagent dans des situations de calamité et de malaise social !
TOUS : Que le Jubilé soit, dans l’Église, l’occasion d’une impulsion en leur faveur : avec une passion renouvelée, prenons soin des adolescents, des étudiants, des amoureux, de la jeune génération ! Restons proches des jeunes, qui sont la joie et l’espérance de l’Église et du monde!
Soeur Deolinda Rodrigues
Lisboa – Portugal